Mmmh une pizza… Ça faisait un petit moment que je n’avais pas craqué pour cette comfort food addictive ! Pas vous ? D’habitude je délaisse les pizzas en hiver, parce que je suis tellement accro pizza aux légumes d’été qu’une fois la saison des aubergines terminée, je n’en ai plus vraiment envie. Mais là, j’ai dégoté l’ingrédient hivernal parfait comme garniture : la pleurote ! Je vous propose donc aujourd’hui une pizza crémeuse aux champignons.

En ce moment, il y a des pleurotes en abondance et elles m’inspirent beaucoup. Je les cuisine à toutes les sauces pour tout vous dire. J’ai trouvé les pleurotes très intéressantes pour une pizza car elles sont très charnues, et ne « disparaissent » donc pas à la cuisson comme certains champignons qui réduisent de moitié parfois ^^

De plus, nutritionnellement, la pleurote est un champignon unique ! Elle est très riche en protéine. Elle contient toutes les vitamines B, mais également une vitamine rare : la vitamine D !

Comme base pour cette pizza j’ai opté pour un fromage végétal crémeux. J’ai testé plein de sauces différentes et je pense avoir trouvé le combo qui me rappelait vraiment le fromage. Un délice !

L’été dernier je vous avais partagé la recette de ma pizza aux légumes du soleil avec une pâte classique au levain. En été, la chaleur aidant, la pousse de la pâte se fait assez facilement.

Mais aujourd’hui je vous partage ma recette de pâte à pizza express, qui s’inspire de la pâte à pain. Généralement elle est utilisée à Nice pour la pissaladière, qui est une sorte de pizza aux confits d’oignons.

De plus cette pâte est épaisse et moelleuse. Elle est très pratiquepas besoin d’attendre qu’elle lève, elle se fait en un temps records. Idéal quand une envie de pizza à la dernière minute se fait sentir ;-)

Retrouvez la vidéo de la recette en fin d’article.

Si vous voulez d’autres idées, voici 7 garnitures pour faire les meilleures pizzas vegan !

Ingrédients pour une pâte à pizza express

  • 300 g de farine (T110 ici)
  • 5 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 1 cuillère à café de sel
  • 1 sachet de poudre à lever (7 g)
  • 20 cl d’eau

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Réunir tous les ingrédients dans un saladier et mélanger avec une spatule uniquement. La pâte va être collante c’est normal.
Huiler un plat à pizza (ici de 30 cm) ou la plaque du four. Poser la pâte à l’aide de la spatule et la saupoudrer légèrement de farine.
L’étaler ensuite avec les mains jusqu’à ce qu’elle soit répartie régulièrement sur tout le plat. Saupoudrer encore de farine si nécessaire.

etalerpate

Pour la crème au fromage de cajou :

  • 75g de noix de cajou
  • 25 cl de lait végétal (soja, riz, …)
  • 1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre
  • 1 gousse d’ail
  • 20 g de levure maltée
  • 2 cuillères à soupe de tapioca
  • 1 cuillère à café de miso ou de sel
  • 1 cuillère à café de poivre ou mélange de baies

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Mixer tous les ingrédients puis les mettre dans une casserole sur feu moyen.
Mélanger constamment jusqu’à ça devienne crémeux.
Puis étaler sur la pâte à pizza.

crèmefromage

 

Garniture de la pizza

  • 500 g de pleurotes
  • Persil
  • Herbes de Provence
  • Huile de truffe (option)

pleurotes

Séparer délicatement les pleurotes, si elles sont sales ne les lavez pas sous l’eau, mais à l’aide d’un torchon humide. Puis les faire revenir ensuite dans une poêle légèrement huilée. Saupoudrer d’herbe de Provence.
Poser les champignons sur la crème et mettre la pizza 40 min environ T7 (210°).

Ça peut sembler long mais la pâte est épaisse et doit lever. Il est possible que selon votre four le temps varie. De plus la durée peut aussi varier selon si vous aimez la pizza plus ou moins croustillante.

Si la garniture est bien cuite et risque de brûler avant que la pâte ne finisse de cuire, couvrir d’un papier d’aluminium ou baisser le thermostat.

La durée peut varier aussi selon la quantité d’ingrédients dessus. Personnellement j’ai tendance à charger mes pizzas en légumes, c’est donc un avantage d’utiliser cette pâte épaisse qui permet de mieux supporter le poids et la quantité.

Bref :-) Une fois cuite, parsemer la pizza de persil. Si vous le souhaitez vous pouvez ajouter des pshitts d’huile de truffe sur toute la pizza à la place de l’huile piquante, ça rehausse le goût des champignons et ça apportera une saveur festive.

Voilà il ne reste plus qu’à couper la pizza et à déguster :-)

part-pizza

Astuces

Il est bien sûr possible de mettre n’importe quelle autre garniture.

Pourquoi pas par exemple un confit d’oignon pour reproduire la pissaladière niçoise qui est devenue vegan d’ailleurs, car dans le Sud il est très rare d’en trouver avec de la pissala (une purée de petits poissons) celle-ci ne plaisant plus car très salée, le coin s’est adapté :-)

En été j’aime particulièrement cette pâte avec un reste de ratatouille.

Ça peut aussi faire office d’apéritif, couper en petite bouchée apéritive, très pratique. Ça se mange froid, tiède ou se réchauffe facilement.

Vidéo de la recette alternative de la pizza : tomate, champignons, fromage vegan

 

Recipe in English : Mushroom Pizza with Cashew Cheese

 

 

 

Si vous hésitez à sauter le pas du végéta*isme ou si vous avez simplement envie de végétaliser de plus en plus votre alimentation, vous trouverez peut-être des réponses à toutes les questions que vous vous posez dans ce bilan croisé.

La semaine dernière nous avons publié la première partie de nos 1 ans de véganisme où nous parlions de nos premiers mois et des premiers défis à relever en tant que nouvelles vegans.
Cette semaine voici la seconde partie où nous parlerons plus précisément des changements dans notre vie depuis 1 an au niveau physique, santé, organisation, relations et motivation.

 

Bilan

Qu’est-ce qui a changé dans ta vie de tous les jours ?

Edelweiss : Au début je faisais attention à tout quand je faisais les courses, c’était un peu compliqué, maintenant tout est devenu naturel et normal, c’est devenu un automatisme. Je ne vais plus au supermarché pour les denrées comestibles et c’est assez flippant quand je me dis que tout ce qui s’y trouve je ne le consomme plus du tout. Je ne stresse plus quand je dois dire que je ne mange plus d’animaux, ça fait partie de moi c’est comme ça, je trouve maintenant super bizarre de voir de la viande. J’ai vraiment l’impression de voir un cadavre, c’est très étrange comme sensation. Sinon physiquement et psychologiquement, après c’est un an, je me sens mieux, je me sens davantage sereine et apaisée…

Lorelei : J’ai presque envie de dire à la fois tout et à la fois rien. Je n’ai pas vraiment changé ma routine, je fais toujours les mêmes choses, je regarde les mêmes séries, je joue aux mêmes jeux, je fais les mêmes sorties, je mange quasiment les mêmes choses en version vegan, je fais le même travail, j’ai les mêmes amis. Et à la fois tout, car je regarde chaque chose avec des yeux différents, j’ai envie d’essayer de nouvelles expériences, le véganisme ouvre vraiment de nouvelles portes et on a envie de tout explorer.

Bilan

Quelles ont été tes évolutions dans le mouvement vegan ?

Edelweiss : Au début, je mangeais pas mal de junk food vegan, comme si j’avais besoin de me rassurer, de me dire que je pouvais toujours manger une pizza ou un burger même si j’étais vegan. Je mangeais aussi beaucoup trop de légumineuses et de céréales. Le problème quand on devient vegan c’est qu’on nous fait tellement peur avec les carences qu’on a tendance à abuser de choses qu’on pense bonnes, et qui semblent nécessaires pour « compenser » les produits animaux. J’ai diminué tout ça et ça va beaucoup mieux. Je me sens moins lourde et j’ai plus d’énergie depuis que je mange beaucoup de fruits et légumes crus. Et chaque fois que je remange trop de céréales je vois vraiment la différence au niveau de la fatigue et de la digestion.

Lorelei : Ma grande question au début était : « À partir de quel moment je suis vraiment vegan ? » Parce que finalement depuis mon défi, je me sentais vegan mais vegan en transition. J’ai donc eu ma transition pendant laquelle vous l’aurez compris je m’autorisais le fromage et des produits laitiers transformés que je ne voyais pas comme dans les viennoiseries, les gâteaux ou les quiches en attendant mon déclic. Il est arrivé en septembre dernier quand j’ai commencé à lire de plus en plus de choses sur les produits laitiers (en préparation d’un article que nous n’avons d’ailleurs toujours pas posté haha mais le sujet est vaste alors on peaufine !). À ce moment là j’ai su que je devais encore modifier des choses dans mon alimentation pour me sentir bien dans ma peau et dans ma tête. J’ai donc arrêté les produits laitiers, le fromage et par la même occasion le gluten. Et ce fut vraiment une révélation pour moi. Aujourd’hui, 5 mois plus tard, je m’y tiens, je mange juste très occasionnellement encore du gluten mais j’essaie de prendre du « bon gluten ».

Bilan

Quels ont été les changements au niveau de ta santé ?

Edelweiss : Pas grand chose. Je suis quelqu’un qui ne tombe jamais malade. Mais j’avais des démangeaisons sur la peau qui ont totalement disparu. Sachant que mon médecin n’avait jamais su me dire ce que j’avais, et qu’il disait que ça devait être psychosomatique ^^, façon de dire qu’il n’en savait rien haha. Hormis ça j’ai pas mal maigri, et ce sans le chercher, ça s’est fait tout seul en ne consommant plus tous les « produits toxiques » et en mangeant énormément de fruits et légumes.

Lorelei : J’étais une accro aux médicaments et légèrement hypocondriaque. Je ne passais pas 1 mois sans aller chez le médecin car j’avais des douleurs au ventre, des vertiges, des amygdalites, des angines et surtout, mes allergies. Tenez-vous bien, j’étais environ 3 à 4 mois de l’année sous antibio et 12 mois sur 12 sous antihistaminiques. Pendant les grosses périodes d’allergies, je prenais jusqu’à 3 comprimés par jour. J’étais également en surpoids, j’étais essoufflée après 3 marches ou une montée. Bref pas très normal pour une fille de mon âge. Je pensais que le véganisme résoudrait tous mes problèmes. Mais à vrai dire, ce n’est que depuis septembre, après avoir arrêté le fromage, le gluten et avoir grandement augmenté ma consommation de fruits et légumes crus que j’ai pu voir une véritable différence. La dernière fois que je suis allée chez le médecin, c’était pour une douleur d’estomac. Il ne savait pas ce que j’avais, il m’a filé des médocs et des tests sanguins. Je n’ai pas pris les médocs, j’ai fait une purge et j’ai mangé cru. J’ai fait les tests sanguins, tout allait bien. Depuis, je n’y suis jamais retournée, je n’ai plus repris un seul antihistaminique ni un seul antibiotique. Je suis tombée malade une seule fois cet hiver, un gros rhume qui est passé tout seul avec des huiles essentielles. J’ai toujours quelques allergies, des éternuements mais c’est bien moins fort qu’avant (sachant qu’avant j’étais non stop sous traitement). J’ai perdu beaucoup de poids et je me sens bien mieux.

Qu’est-ce qui a changé dans ta maison ?

Edelweiss : La maison devient de plus en plus minimaliste, et zéro déchet, je tends vers cela. Je trie et je fais super attention à ce que j’achète. Je fais pas mal de DIY en cosmétique et produits ménagers. Ma dernière lubie c’est de refaire la déco avec des matières recyclées et de me débarrasser de toutes ces choses inutiles…

Bilan

As-tu des regrets ?

Edelweiss : Pas du tout ! …  Ah si … De ne pas avoir sauter le pas plus tôt bien évidemment… Surtout que j’étais végétarienne il y a 10 ans de ça, puis flexitalienne (je sais c’est pas logique). Si ça vous intéresse je raconte tout en détail dans cet article. Je regrette de ne pas avoir était plus radicale. Mais maintenant en étant vegan, je me rends compte que j’étais bien hypocrite, et que le fait de consommer des produits laitiers et des œufs c’est pareil que de manger des animaux, l’industrie est tout aussi horrible voire pire. Mais bon on a besoin de passer par des étapes parfois…

Lorelei : Non, je n’ai absolument aucun regret. Même si parfois il faut renoncer à certaines choses car malheureusement la France n’est pas le pays le plus vegan friendly du monde, je sais pourquoi je fais ça et ça suffit à me motiver.

Bilan

Est-ce qu’il y a encore des choses qui te manquent ?

Edelweiss : En y réfléchissant, le souvenir de ce qu’était le fromage. Mais je sais pertinemment que si j’en mangeais un bout je ne supporterais ni le goût ni la digestion.

Lorelei : Oui bien sûr, quand je passe devant mon pâtissier préféré et que je vois tous ces petits gâteaux qui ont l’air délicieux, ça me donne envie. Ou le matin, quand je passe devant une boulangerie avec l’odeur des croissants frais, je rêve du jour où je pourrai m’arrêter et m’acheter un croissant vegan qui sentira tout aussi bon. Mais ça me motive aussi à développer encore plus la pâtisserie vegan. J’aime aussi essayer de refaire nos anciens gâteaux préférés en mode vegan que vous pouvez retrouver dans nos recettes sucrées.

Bilan

Est-ce qu’il y a des choses qui ne te manquent pas du tout ?

Edelweiss : Non ça ne me manque pas de manger la mort, exploiter les animaux et tuer la planète. Ni de ne pas me rendre compte de toutes les composantes toxiques qu’il y a dans certains produits que l’on pense sain.

Lorelei : La viande ne me manque absolument pas. Ça me dégoute et m’écœure quand je vois d’autres personnes en manger ce qui peut paraître bizarre vu que j’en mangeais aussi avant. Mais comme je l’ai dit plus haut ma vision des aliments a changé et au lieu de voir un bout de viande, je vois un animal. Une fois qu’on a cette vision, il n’y a pas de retour en arrière possible.

Bilan

Peux-tu citer 5 ingrédients que tu ne mangeais pas avant et dont tu es accro depuis que tu es devenue vegan ?

Lorelei : J’ai découvert beaucoup de produits dont je ne soupçonnais pas l’existence depuis que je suis devenue vegan mais mon TOP 5 sera :
– le chocolat cru : bon j’ai toujours été accro au chocolat mais plutôt dans les desserts, je n’étais pas du genre à m’enfiler la tablette de chocolat. Mais en découvrant le chocolat cru, surtout celui à la fleur de sel de la marque LoveChock, je prends plaisir à le manger comme ça. Et en plus contrairement à d’autres chocolats, un ou 2 carrés suffisent, c’est très intense comme goût et très nutritif donc pas besoin d’en manger 20.
– la farine de coco : je l’ai découverte très récemment, j’en parle plus longuement dans mon article « Love Fondant » mais c’est la farine de rêve pour les desserts, ça les rend légers avec un petit goût de coco. Je l’utilise systématiquement depuis.
– la levure maltée : en tant qu’ancienne addict au fromage, la levure maltée est l’ingrédient indispensable pour lutter contre les envies de fromage. On le rajoute aux sauces, ou on le met directement en flocon sur les salades, c’est délicieux et très bon pour l’estomac.
– la clémentine : oui c’est bizarre je sais, avant je détestais les clémentines, l’odeur, la texture, le goût du fruit cru, et maintenant j’adore ! Comme quoi tout arrive.
– le lait de macadamia ou de noisette : J’avais l’habitude de boire du lait de soja ou d’amande mais désormais il existe une multitude de laits végétaux et récemment j’ai craqué sur le lait de macadamia et sur le lait de noisettes. Ils sont un peu plus chers que les autres donc c’est vraiment de temps en temps mais c’est tellement bon !!

Edelweiss : Je suis une grande curieuse en cuisine, j’adore découvrir des saveurs. Ça va être dur de n’en trouver que 5 :
L’avocat : j’étais pas trop fan d’avocat, et je détestais même ça quand j’étais petite. En grandissant j’en mangeais mais bon c’était pas le truc que j’adorais quoi, et je trouvais ça trop gras. Maintenant j’y suis complètement accro, je pourrais en mettre partout ! Il y a toujours une bonne raison d’utiliser l’avocat en cuisine :-)
Les spaghettis de la mer : j’adore cette algue qui a la texture et la forme des tagliatelles. J’ai vraiment l’impression de manger des pâtes super iodées, bref je suis fan.
Le quinoa : avant c’était le truc qui trainait dans le fond du placard au cas où. Maintenant c’est devenu une de mes céréales préférées, c’est même devenu mon substitut de chapelure.
Le tapioca : trèèès utile pour faire une sauce fromagère quand une envie de pâtes, de gratins ou pizza se pointe.
La farine de pois chiche : cette farine c’est un vrai miracle qui remplace à merveille les œufs. J’adorais les œufs avant, tous les matins je mangeais un œuf à la coque, c’est dire. Une omelette végétale avec pour base de la farine de pois chiche c’est juste super bon et super bluffant.

Bilan

Est-ce que les gens ont changé dans ton entourage ?

Edelweiss : Au début, je me suis un peu repliée sur moi même pour éviter les conflits parce que c’est épuisant de toujours devoir se justifier, surtout quand tu viens de te taper Earthlings et qu’on te dit « hein mais c’est trop bon le saucisson quand même » huhu… Ou dans un autre genre le : « Mais y’a plus important que les animaux quand même, comme la guerre dans le monde ou la famine ou le réchauffement climatique » re huhu… C’est quoi le délire !? J’ai vraiment l’impression que pour certains avant d’avoir le droit d’être vegan il faudrait avoir résolu tous les autres problèmes de la terre. Alors que justement le fait d’être vegan peut résoudre ces problèmes. La non-violence entraîne la non-violence, le véganisme permet de nourrir plus de gens et consommer vegan est bon pour l’environnement (même si l’industrie vegan commence à me faire flipper). Bon sinon l’entourage finit par être compréhensif au bout d’un moment quand même, maintenant ça va, surtout quand t’as acté le concept.

Lorelei : Devenir vegan permet de voir si son entourage est ouvert et bienveillant. Et je dois dire qu’en règle générale ça a été une bonne surprise. La plupart des gens comprennent mes choix et je suis aussi heureuse de voir que certains ont fait eux aussi des changements dans leur vie. Après bien sûr il peut y avoir des interrogations, des difficultés aux repas de famille mais je pense que ça ne va aller qu’en s’améliorant.

Bilan

Qu’est-ce qu’il te reste à améliorer par la suite ?

Lorelei : Parfois le véganisme me semble être une quête à la perfection. Au départ on renonce aux produits animaux, puis après on va faire attention aux produits raffinés ou industrialisés, puis ensuite il faut encore faire attention au soja, à l’huile de palme, aux fruits exotiques. Et des fois, j’ai l’impression d’être un peu « orthorexique » quand j’ai acheté ma barre chocolatée avec écrit : « Vegan, Gluten Free, Soy Free, Fair trade, Organic. » Je pense qu’on peut rapidement se sentir submergé par toutes les choses auxquelles on doit faire attention. Être vegan ne doit pas vouloir dire être parfait et se mettre une pression de fou sur les épaules. Et bien sûr on peut toujours s’améliorer mais il ne faut pas non plus devenir complétement paranoïaque sur ce qu’on mange, et parfois j’ai l’impression que c’est un peu mon cas.

Edelweiss : En même temps il y a de quoi quand on voit les dernières révélations sur les produits de l’industrie agro-alimentaire. C’est vraiment du foutage de gueule. J’adore le concept de l’orthodoxie : maladie inventée par les industriels qui ont peur que les gens fasses UN PEU TROP attention à ce qu’ils mangent. Restons avec des œillères et ne nous posons pas trop de questions …

Bilan

Comment vois-tu l’avenir du végéta*isme ?

Edelweiss : Je vois que les gens sont de plus en plus soucieux. La prise de conscience semble être en marche. Enfin j’espère que ça va durer. De toute façon qu’on le veuille ou non, le végéta*isme soit c’est un choix soit il s’imposera à tous dans quelques années.

Lorelei : J’ai l’impression qu’en ce moment il y a un changement notable dans la façon dont le végéta*isme est montré dans les médias. Et de plus en plus de gens le perçoivent enfin comme une alternative viable et possible. Je trouve cela vraiment encourageant pour la suite.

Qu’est-ce que tu penses du fait qu’on qualifie les vegans d’agressif ? 

Edelweiss : Ça sonne comme une oxymore selon moi. Je ne comprend pas pourquoi on a toujours tendance à s’en prendre à ceux qui veulent changer les choses. On veut hiérarchiser les violences. On en banalise certaines. On veut se rassurer de nos actes en se comparant aux autres. On se rassure en disant qu’il y a pire. Il semble plus évident de préserver le statut quo culturellement. Après il est légitime de se sentir agressé alors qu’on nous a toujours appris que c’était normal de manger des animaux, mais ça existe aussi des enfants qui se sentent trahis après avoir appris que la viande était un animal.

Est-ce que tu rencontres encore des obstacles aujourd’hui ?

Edelweiss : Il faut savoir s’organiser pour les repas en famille, entre amis ou au restaurant. Ou quand on voyage savoir où on peut s’approvisionner, sachant que le plus dur c’est en France.

Lorelei : Le plus difficile est de concilier vie professionnelle et véganisme mais je ne vais pas m’étendre sur le sujet, ça fera l’objet d’un autre article dans le futur :)

Bilan

Et dernière question qui aurait pu être la première : Est-ce que 1 an plus tard, tout ça valait la peine / le coup ?

Edelweiss : Bien sûr ! À tout point de vue : animaux, santé, éthique, environnement. Être vegan ce n’est pas être parfait mais ça fait du bien dans pas mal de domaines quand même. Je pense vraiment que le monde serait plus apaisé sans toute cette souffrance, la violence entraine de la violence. Je pense aussi que le véganisme est facteur de cohésion sociale.

Lorelei : Oui sans l’ombre d’un doute. Même si mon chemin a été un peu plus long et que j’admire Edelweiss qui a pu du jour au lendemain renoncer à tout produit animal, je pense qu’à partir du moment où on ne change ne serait-ce qu’un peu son alimentation vers une alimentation plus végétale, tout le monde y gagne.

 

Ce long bilan est terminé, nous espérons qu’il aura pu vous aider et vous éclairer sur le choix du véganisme. Si vous avez d’autres questions auxquelles nous n’avons pas répondu dans l’article n’hésitez pas à nous les laisser dans les commentaires !

 

 

 

Envie de bluffer vos invités avec un menu à la fois végétal et original ?

Cette semaine c’est au tour d’ Amandine du blog « Mlle Prune » de nous proposer son menu VG du vendredi.

Comme chaque vendredi, un des blogs participants au Menu VG propose un repas complet, composé d’une entrée, d’un plat et d’un dessert. Des recettes simples et rapides dont l’objectif est de vous aider à mettre en place un jour végétalien hebdomadaire voire plus ;-). Les membres de l’équipe relaient ensuite le menu sur leurs blogs respectifs*.

Ce menu vous surprendra car il est en trompe-l’œil et il cache bien son jeu. Les plats sont à la base typiquement des recettes utilisant des produits animaux ou des produits issus d’animaux. Comme ce délicieux tartare végétal cru, qui est une pure merveille ! Ou encore le ragoût, autre classique de la cuisine française ainsi que la crème brulée, un des desserts les plus célèbres de la gastronomie française.

Ce menu vous montre à quel point il est facile d’adapter la cuisine traditionnelle en version 100 % végétale. Alors laissez-vous tenter et régalez-vous à reproduire ces mets délicieux :-)

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Entrée : Tartare végétal cru chez La France crue

Plat : Ragoût de champignons et knödel chez Jardin Vegan accompagné d’une poêlée de chou kale chez A la table de Maman Dine

Dessert : Crème brûlée au sirop d’érable chez Patate et Cornichon

Vous pouvez retrouver le menu complet sur le blog de Mlle Prune en cliquant -> ici

LES BLOGS PARTICIPANTS AU MENU VG SONT :

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Toutes vos remarques sont les bienvenues, n’hésitez pas à nous les faire parvenir par l’intermédiaire de commentaires !
Le concept du « Menu VG » n’est pas figé et d’autres blogs peuvent venir s’y greffer pour une plus grande diversité des repas et des plaisirs ! Contactez-nous pour plus d’informations.

Le wok de légumes, ce plat tout droit venu d’Extrême-Orient, fait de loin partie de mon top 5 des recettes à la fois saines et gourmandes. Il réunit tout ce que j’aime en cuisine : les saveurs, les couleurs et le road-trip gustatif.

Non seulement ce wok de légumes est léger et déborde de nutriments mais en plus il me permet de retrouver toutes les saveurs de cette région du monde que j’affectionne particulièrement et où j’espère me rendre un jour …

J’aime aussi particulièrement le côté freestyle du wok ou le côté zen à choisir ;-) On ne prévoit pas nécessairement à l’avance les ingrédients, on improvise et on fait avec les moyens du bord et selon ce qu’on a à disposition, libre à vous de faire un wok avec les légumes et ingrédients dont vous disposez donc.

J’aime aussi cette cuisson au wok avec peu de matière grasse et le fait de ne pas trop cuire les légumes afin qu’ils restent croquants et pas trop dépourvus de leurs nutriments .

WOKingrédients

 Ingrédients pour un Wok de légumes aux shiitakes pour 2 personnes :

  • 1/4 d’un gros chou chinois
  • 15g de shiitakés déshydratés
  • Un bouquet de brocolis
  • Aillet (ou ail)
  • Oignon
  • Haricots mungo germés
  • Racine de gingembre
  • Racine de curcuma (facultatif)
  • 250g de tofu ferme
  • Vermicelles de riz thaï rouge
  • 1 poignet de noix de cajou
  • Sauce tamari
  • Graines de sésame
  • Coriandre
  • Huile végétale

Récemment j’ai découvert à Naturalia une nouvelle sorte de shiitakes déshydratés sous la marque Supersec absolument fabuleuse, et qui ont un goût prononcé mais vraiment super bon. Meilleurs que les shiitakes frais même. Je tente de ne pas en faire trop souvent vu que je limite tout ce qui n’est pas local mais bon il faut savoir se faire plaisir de temps en temps. Quand je pense que la première fois que j’ai goûté un shiitake j’ai détesté ça tellement c’était puissant, ça avait un goût qui ne me plaisait pas du tout à l’époque.

Les aillets sont arrivés prématurément au marché. J’adore les aillets, si vous ne connaissez pas c’est une jeune pousse d’ail, c’est doux, moins fort que l’ail. On pourrait le confondre avec un mini poireau ou des cébettes. N’hésitez pas à essayer si vous tombez dessus !

Les brocolis sont rigolo cette année, au marché, pas de gros bouquets, mais de jeunes pousses de brocolis qui sont juste les meilleurs brocolis que j’ai jamais mangés. Oui j’ai décidé d’utiliser tous les superlatifs dans cet article haha.

Et une première, la semaine dernière, je suis allée à la Biocoop, qui n’est pas vraiment à côté de chez moi, mais ce fut l’occasion de découvrir de nouveaux produits comme les vermicelles de riz thaï rouge. J’ai donc décidé de m’en servir pour ce wok, elles ne sont pas mal du tout, ça faisait longtemps que je n’en avais pas mangé n’en trouvant jamais en magasin bio.

Souvent dans la cuisine asiatique, les cacahuètes sont utilisées pour donner un peu de croquant, moi je préfère utiliser des noix de cajou, je suis complètement fan de ces oléagineuses.

 

Bon assez parlé, place à l’action :-)

    1- Tremper les shiitakes déshydratés et les vermicelles dans deux bols remplis d’eau séparément.

woktofu

2- Couper le tofu en morceaux et le faire revenir dans une poêle préalablement huilée.
Ajouter de la sauce tamari ainsi que les graines de sésame et un bout de racine de gingembre émincé. Laisser sur le feu peu de temps, il ne faut pas que ça brûle, puis réserver.

3- Couper le chou chinois en fines lamelles.
4- Séparer les petites fleurs de brocolis.

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5- Émincer l’aillet (ou ail), l’oignon, le curcuma, le gingembre et les faire revenir dans un wok (ou une poêle) avec un filet d’huile.

6- Ajouter au wok le reste des légumes : le chou chinois, le brocoli et les shiitakes.
Mélanger constamment. Les légumes ne doivent pas trop cuire et doivent être plus ou moins croquants selon les goûts.

7- Ajouter à la fin le reste des ingrédients hors feu : haricots mungo, noix de cajou, coriandre et tofu.

Voilà, il ne reste plus qu’à servir, et à déguster sans attendre :-)

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Astuces

  • Ajouter un filet d’huile de sésame en fin de cuisson pour la touche gourmande.
  • Le tofu et les vermicelles sont un plus, je n’en mets pas forcément à chaque fois. Mais ici vous avez un bon repas complet.
  • Les haricots mungo je les fais germer moi-même, c’est tellement plus simple et plus économique.

 

 

 

L’heure du bilan a sonné après 1 an de véganisme pour Vegan Freestyle.

Voilà tout juste un an que nous terminions notre défi vegan de 21 jours avec Lorelei. Nous n’avons pas vraiment eu le même parcours par la suite. Je suis devenue vegan après ce défi et je le suis restée depuis plus d’un an maintenant et Lorelei a d’abord fait 6 mois de transition avant de devenir vegan à 100%.

Nous avons pensé qu’il serait intéressant de partager ces deux expériences de nouvelles venues dans le monde vegan pour montrer que chacun vit ce changement à sa manière et à son rythme.

Nous allons revenir sur notre parcours depuis un an via une interview croisée en 2 parties (oui c’était trèèèèès long donc nous avons décidé de le publier sur 2 semaines).

Tout d’abord comment s’est passé ce défi ? Ce qui nous a motivées, ce qui nous a choquées, ce que nous avons appris et finalement ce qui a changé en nous.

Puis nous vous donnons rendez-vous la semaine prochaine pour la deuxième partie qui parlera plus de notre évolution depuis 1 an de véganisme, notre entourage, notre vie de tous les jours, nos regrets, nos réussites …

1 an de véganisme

Pourquoi as-tu fait ce défi vegan ?

Lorelei : J’étais flexitarienne depuis quelques années. Après les fêtes de fin d’année en famille puis une semaine de vacances chez des amis, nous avions surconsommé des produits animaux. J’ai eu comme le besoin de purger mon organisme de tout ça, et c’était la mode des défis vegan avec Oprah ou Beyoncé. Donc j’ai lancé ce défi lors d’une soirée apéro et Edelweiss l’a relevé.

Edelweiss : Parce que j’aime relever les défis :) J’ai vu ce défi comme une opportunité de sauter enfin le pas de ce qui me semblait être une évidence.

Comment se sont passées ces 3 semaines ?

Edelweiss : C’était assez horrible mais pas au niveau de l’alimentation, au contraire, étant donné que j’adore cuisiner, je me suis amusée à cuisiner beaucoup de choses, j’ai adoré ça. Ce fut une vraie révélation. Je me suis demandée pourquoi je n’avais pas sauté le pas plus tôt, surtout que j’étais déjà végétalienne à 90%. À côté de ça j’ai eu envie de beaucoup me documenter, j’étais une boulimique de l’info vegan, j’ai lu et vu plein de choses qui m’ont à la fois traumatisée et mise en colère. Après ça je ne pouvais pas revenir en arrière. J’ai détesté savoir à quel point tout est fait pour qu’on ne sache rien. Et à quel point on se complait dans notre déni alors qu’au fond on sait très bien que derrière un steak ce n’est pas Disneyland pour les animaux.

Lorelei : J’aurais peut être eu une réponse différente il y a un an, mais dans mes souvenirs, ce n’était pas si difficile. Bien sûr il fallait faire attention à tout ce que je mangeais, et comme j’avais tendance à me laisser tenter par tout ce qui trainait dans mon bureau au travail j’ai dû redoubler de vigilance. On testait de nouvelles choses dans l’alimentation et c’était un bonheur de découvrir ou redécouvrir de nouvelles saveurs.

1 an de véganisme

Quel a été le déclencheur pour que tu continues ou que tu arrêtes après le défi ?

Edelweiss : Le déclencheur il n’y en a pas vraiment eu un, c’était un tout, mon corps ne voulait plus manger d’animaux, ni de produits issus d’animaux, ni faire toute autre activité qui exploitait les animaux. Je ne voulais plus vivre dans le déni. Tout était devenu très clair.

Lorelei : Après ce défi, je savais que je ne remangerai plus jamais de viande. J’avais un peu plus de doute concernant le poisson, les œufs et le fromage. À ce moment là, je ne pouvais pas dire clairement que je tirerai un trait dessus définitivement. Contrairement à Edelweiss, je n’ai pas regardé les documentaires sur les conditions animales comme Earthlings. Elle me disait de le regarder pour pouvoir arrêter le fromage mais j’en étais incapable. J’ai seulement vu 2 minutes je crois avant d’éclater en sanglot et de réaliser que je ne pourrais pas supporter ça. Et de voir à quelle point elle avait été affectée par ces vidéos pendant des jours même des semaines, j’avais besoin de trouver un autre moyen pour y arriver.

1 an de véganisme

Qu’est-ce qui t’a motivée ou démotivée pour devenir à 100% vegan ?

Lorelei : J’ai donc peut-être été moins motivée au départ pour rester 100% vegan et je me disais que mes gâteaux préférés et mon addiction au fromage n’étaient pas très graves et largement compensés par toutes les autres choses animales que je ne mangerai plus. À la maison je mangeais 100% vegan mais à l’extérieur, au travail, je m’autorisais encore des plats végétariens. Mais je culpabilisais quand même, je n’avais pas la conscience tranquille et je commençais à me questionner de plus en plus en me demandant si mon plaisir gustatif justifiait le reste.

Edelweiss : J’ai vite compris que ce n’était pas si compliqué que ça si on veut s’en donner la peine. Tout ce qu’on mange se cuisine en mode vegan et même avec des saveurs bien plus intéressantes gustativement. Après il reste à faire le tri chez soi mais une fois que c’est fait et que tu as pris tes repères tout devient très simple.

1 an de véganisme

Vegan Freestyle food ;-)

Quelles ont été tes plus grosses angoisses ?

Edelweiss : Les images qui m’ont hantée pendant des jours après tout ce que j’ai vu. Le dépeçage vivant des animaux dans l’industrie de la mode, les expériences scientifiques horribles, toutes les tortures à vif qui sont faites sur les animaux dans l’industrie et la science. Après le visionnage d’Earthlings je me suis dit que les humains sont de vrais psychopathes, entre le fait qu’on ignore parce que ça nous arrange bien et de voir tous ces gens faire ces horreurs en toute impunité comme si c’était normal… et tout en sachant qu’on qualifie les véganes d’extrémistes ^^. Ça a remis en cause beaucoup de choses, qu’est-ce qu’on fait là ? Pourquoi fait-on tout ça ? Comment en est-on arrivé là ?

Lorelei : Quand j’étais en transition je n’avais pas vraiment d’angoisse, sauf peut-être une certaine culpabilité de ne pas aller au bout des choses. Quand je suis devenue 100% vegan, c’était différent, parce que mine de rien, j’avais changé, mentalement. Alors d’un côté j’angoissais du regard des autres, car j’ai dû commencer à refuser des choses. Je suis dans un travail où on nous offre souvent des chocolats, des sucreries, où je dois organiser des dégustations, des ateliers et tout à coup, j’ai arrêté de manger toutes ces choses que je mangeais depuis des années. Et ensuite une angoisse de l’autre côté, du côté vegan de ne pas être parfaite. Et si je craquais ? Et si finalement je n’étais pas si forte que ça et que du coup, les vegans seront perçus comme des gens qui font soit disant la morale mais d’un autre côté craque à la première occasion venue. Même si ce ne fut pas le cas, j’ai toujours eu cette épée de Damoclès au dessus de la tête.

1 an de véganisme

Comment as-tu vécu le regard des autres ?

Edelweiss : C’était peut-être le plus dur : les réflexions, les questions, la désinformation des autres qui sortent des théories hallucinantes sur les carences ou genre la façon dont les vegans nuisent à l’économie. Au restaurant, c’est insupportable aussi, quand le serveur te prend de haut comme si t’étais un extraterrestre. Les repas en famille. Quand on te fait comprendre que tu manges de la m**** et que ce n’est pas possible de ne pas manger d’animaux ou de produits d’animaux.

Lorelei : J’ai toujours eu l’habitude d’être dans des cases, je n’ai jamais été dans la normalité et finalement le véganisme était une case de plus. Mais je ne pensais pas que ça prendrait autant d’importance. Je pense que la plus grosse difficulté est de continuer à être soi-même sans devenir une version vegan de soi-même, et je crois qu’après 6 mois dans cette case, je ne sais pas si j’y suis déjà parvenue. Peut-être parce que c’est le début et que je suis encore révoltée. J’ai une collègue qui est vegan depuis plus de 15 ans et qui est beaucoup, beaucoup plus zen que moi dans les discussions. Donc je pense qu’un jour j’atteindrai cette zénitude, mais pour l’instant, dès qu’on lance un débat avec moi, j’ai cette boule au ventre et cette envie de vomir tout ce que je sais pour que, eux aussi, ouvrent les yeux. Ce qui est un sentiment très bizarre car je suis quelqu’un qui déteste les conflits, je déteste les affrontements, je n’aime pas faire des leçons aux autres mais en devenant vegan, je suis de plus en plus confrontée à des situations où je dois défendre mon point de vue et rentrer en conflit avec des gens. Et pour l’instant je ne sais pas encore comment faire ça sans me sentir mal. J’essaie donc le véganisme positif qui bien sûr correspond bien mieux à ma personnalité. J’encourage mes amis quand ils me disent que cette semaine ils n’ont pas mangé de viande et j’essaie de leur montrer le bénéfice de ce genre d’alimentation. Au final, quand on devient vegan on voudrait que tout le monde voit ce qu’on voit, des choses horribles aux choses fabuleuses. Mais ça ne fonctionne pas comme ça. Il y aura des gens plus réceptifs bien sûr, et je pense qu’en devenant vegan j’ai changé le point de vue de plusieurs personnes, je les ai sensibilisées au bien-être animal, je leur ai fait se poser des questions qu’ils ne se seraient jamais posées (et probablement n’auraient jamais voulu se poser …) et je pense que c’est déjà bien. Il faut apprécier les petites victoires et rien que le fait que des gens essaient de nouvelles choses, essaient d’être mieux dans leur vie, ça fait déjà une différence.

1 an de véganisme

Qu’est-ce qui a été le plus dur ? La nourriture, les vêtements, les cosmétiques ?

Lorelei : Sans aucun doute la nourriture. On ne se rend pas compte à quel point les produits laitiers et les œufs sont présents dans notre vie. Autant la viande et le poisson, c’est assez facile de s’en débarrasser. Autant les produits laitiers sont absolument partout. Et ensuite le fromage, j’ai toujours aimé ça et je n’imaginais pas pouvoir m’en passer un jour. Pour les cosmétiques et les vêtements, je suis toujours en transition. J’ai jeté pas mal de choses mais n’étant pas Crésus, je n’ai pas refait toute ma garde robe en mode vegan. Ça se fera au fur et à mesure. Après j’ai eu un choc en voyant que mes manteaux avaient un col en vraie fourrure alors que je n’en avais aucune idée quand je les ai achetés, ce n’est mentionné nul part mais j’ai fait le test vu sur les sites dédiés pour en avoir le cœur net.

Edelweiss : Le plus dur a été le fromage. Ne plus manger une pizza avec du fromage ou des pâtes avec du fromage, ou un plateau de fromage que ce soit à l’apéro ou lors de repas familiaux. Surtout que je n’ai pas fait de transition moi, j’ai arrêté d’en manger alors que Lorelei continuait d’en consommer quand on sortait, mais je résistais en mettant en boucle dans ma tête les images des petits veaux et des vaches laitières.

1 an de véganisme

As-tu craqué depuis 1 an de véganisme ?

Lorelei : Je n’ai pas craqué depuis que je suis devenue 100% vegan mais quand j’étais encore en transition, il m’est arrivé de craquer lors d’anniversaires en mangeant du poisson ou des gâteaux contenants des œufs ou du beurre. Et une fois, lors d’un repas au restaurant au tout début, j’avais demandé un menu végétarien et on m’avait apporté un tartare de saumon, que je n’ai pas renvoyé. Je bois encore occasionnellement du vin dont je n’ai aucune garantie du label vegan. Mais je sais qu’un label vegan est en train de se développer dans la région pour le vin donc c’est une très bonne nouvelle.

Edelweiss : J’ai craqué 3 fois. Une fois dans un restau en Italie où j’ai pris une pizza aubergine à la mozzarella di buffala mais j’ai eu super mal au ventre après. Pour un anniversaire j’ai mangé un burger au saumon teryiaki, que je n’ai pas plus apprécié que ça alors qu’avant c’était un de mes plats préférés. Et une fois des huîtres. En conclusion, à chaque fois que j’ai craqué, j’ai été déçue et je me rendais compte que j’avais plus envie du souvenir de l’aliment que de son goût réel qui était complètement différent désormais. À chaque fois que j’ai craqué c’était par peur de déranger ou par facilité, ce n’est pas toujours évident quand on n’est pas chez soi ou que l’on ne contrôle pas le repas. Mais au final je culpabilisais, je n’avais pas aimé ce que j’avais mangé, et en plus j’étais malade.

 

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut devenir vegan ?

Edelweiss : D’y aller à l’instinct, de s’informer. Chacun fait à sa façon. Certains vont tout arrêter du jour au lendemain, d’autres vont diminuer petit à petit les produits animaux. Il faut le faire comme on le sent, le but étant d’y arriver.

Lorelei : Quand on est en transition vers le véganisme, il est courant de se demander quelle est l’échelle d’acceptable dans l’exploitation animale ? Si on renonce à la viande et au poisson pourquoi manger des œufs, du fromage, du beurre ? Ça a été mon gros problème moral pendant mes 6 mois de transition. Je pense que chacun a besoin de répondre lui-même à ces questions, et chacun ne deviendra vegan que quand il s’en sentira vraiment prêt. Certains vont sauter le pas à cause de vidéos sur la souffrance animale, certains vont se retrouver éthiquement dans le véganisme, d’autres vont le faire pour eux-même, pour leur corps. Il n’y a pas de méthode miracle, à chacun de trouver la sienne.

 

1 an de véganisme

Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite ! N’hésitez pas à commenter et à poser des questions si vous le souhaitez !

 

Edit : Cliquez ici pour lire la partie 2 de notre bilan

 

 

 

 

Aujourd’hui c’est au tour de Lucile du blog « Dans la cuisine végétalienne de Djanisse » de nous proposer son menu qui nous invite au voyage.

Comme chaque vendredi, un des blogs participants au Menu VG propose un repas complet, composé d’une entrée, d’un plat et d’un dessert. Des recettes simples et rapides dont l’objectif est de vous aider à mettre en place un jour végétalien hebdomadaire voire plus ;-). Les membres de l’équipe relaient ensuite le menu sur leurs blogs respectifs*.

Ce menu est à la fois léger et réconfortant avec une touche d’exotisme.

Pour commencer une verrine ananas, avocat et cajou, idéale pour les apéros entre amis ou comme entrée légère.

Pour continuer, découvrez le dhal de lentilles, un plat typique indien et naturellement végéta*ien.

Et pour terminer le repas sur une touche sucrée, laissez vous tenter par ces chocolats vegans.

Menu VG du 26 février 2016

Menu VG du vendredi aux saveurs exotiques

 

Pour retrouver le menu complet c’est par ici

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